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La Dame du Falgueyret
14 février 2020

Lecture

001

Résumé : 

"Anaëlle, jeune femme en recherche d'informations pour l'écriture de son roman, engage un échange épistolaire avec Hervé, procureur de province. Celui-ci, vivotant dans une routine qui l'ennuie, s'y plonge avec délectation, au grand dam de sa greffière, rapidement agacée par cette insupportable correspondance.

Parallèlement, Thomas, menuisier passionné de nature, s'appuie sur la force des arbres et sa connaissance des sous-bois pour soutenir son petit frère, en proie à une longue hospitalisation.

C'est une petite maison qui sera à la croisée de leurs destins."

Ce que je pense de ce roman

J'ai moins apprécié ce livre, dans son ensemble que d'autres romans du même auteur. Cependant j'ai été touchée par l'écriture juste, sensible, émouvante, tendre, avec parfois un peu d'humour.... Il y a de très belles phrases qui touchent l'âme... L'auteur a connu cet état de parent perdant un enfant ; elle a les mots justes, délicats....

La partie Annaëlle/Hervé se laisse lire bien sûr mais c'est le duo Thomas/Simon qui m'a profondément touchée ; à la mort de Simon j'ai même  pleuré...

 

En voici quelques extraits :

Tout d'abord de belles phrases :

 p.111 : "pour savoir si j'avais à nouveau pu faire un faux pli à votre âme..."

p.212 : "  Elle lui a répondu que quand on revient de l'enfer, le paradis habille tous les jolis moments de la vie..."

p.254 : "Une lettre épaisse, dont l' écriture familière lui caresse les yeux, comme on chuchoterait un poème à l'oreille."

 

Ensuite, des passages parmi ceux qui m'on touchée par leur exactitude, leur vérité (je vous laisse découvrir les autres) :

p390 : "On ne peut pas se préparer au pire répond l'infirmière. On ne peut jamais s'y préparer, je ne crois pas. Aucun parent n'y arrive. On encaisse une chose après l'autre, c'est tout. Ne pensez à rien, si tant est que cela soit possible. Juste à mettre un pied devant l'autre, et de l'amour, et des sourires, beaucoup de sourires. Simon s'accroche à eux. C'est un enfant qui déborde de joie. Prenez-en, cette joie vous aidera."

p.406 : "On peut donc être triste de la mort de quelqu'un qu'on n'a jamais côtoyé. (...) Et puis c'est un enfant. C'est toujours triste, la mort d'un enfant, parce que c'est injuste. D'autres morts le sont, mais pour un enfant, il y a cette notion d'ordre des choses bafoué par la Grande Faucheuse."

p.426 : "- Certains ont besoin qu'on les prennent par la main pour les reconnecter à l'essentiel, et certains autres de payer pour avoir l'impression que c'est efficace."

 Une chose à laquelle j'ai pensé déjà p.205 : "Je me demande bien dans quelle case on aurait pu me ranger en temps de guerre : résistant, lâche ou  neutre ?"

p.206 : "C'est vrai, quoi, tout peut basculer en une seconde. Il suffit d'un feu, d'un fou, d'un accident, d'un AVC. Il y a des centaines de sortes de feux rouges dans notre toute petite existence. Le problème, c'est que vous ne savez pas à quel moment vous risquez de griller le vôtre."

p.215 : "- Je comprends. Ils utilisent parfois des mots que nous n'osons pas prononcer. Et ils ont une conscience des  choses supérieure à ce que nous croyons " (au sujet des enfants malades)

p.229 : "Ce n'est pas la perfection et la beauté qui font la séduction, c'est l'intensité qu'on met dans un regard, le fait qu'il pétille, la douceur d'un sourire, et tout ce que complète notre âme, au travers du discours et des actes."

p.245 : "On rit de rien quand il s'agit de rire pour ne pas pleurer."

et le petit poème de fin de roman :

" Dans le murmure des feuilles qui dansent, il y a des mots doux, des papillons, des yeux émerveillés, de la force, du courage, de la joie, beaucoup de joie.

Dans le murmure des feuilles qui dansent, il y a surtout les petits bouts d'âme de ceux qu'on aime mais qu'on ne peut plus prendre dans nos bras."

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