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La Dame du Falgueyret
3 mai 2020

Lecture

002  

L"histoire :

Le livre commence avec l'enterrement dEdie : épouse, mère et grand-mère.

Les chapitres se suivent avec une partie juste après la deuxième guerre mondiale et une autre environ cinquante ans plus tard. Cela nous permet de suivre la famille Fox sur leur propriété familiale. Il y a Le Général, surnom du père et ses trois fils : Jack qui a une foule d'admiratrices, George qui tient beaucoup à la terre de son enfance et le narrateur Harry surnommé "Petit Fox"ou "Fox",  musicien. Il compose et recueille en collection les chansons d'Angleterre. Seulement à la mort d'Edie il n'arrive plus à composer. C'est son petit-fils Robin, insupportable enfant de 4 ans mais prodige au piano, surtout pour l'interprétation des oeuvres qu'il mémorise, qui va l'aider à refaire surface.

 

Ce que je pense de cette oeuvre :

Cet ouvrage est très bien écrit. L'écriture est sensible, poétique, amusante parfois, élégante, pleine de tendresse,  parlant de musique bien sûr mais aussi de nature, de couleurs comme une palette de peintre, d'amour, d'amitié, de transmission, de réconcialiation, de vieillesse.... Cette lecture est un enchantement.

 

Voici quelques extraits que j'ai retenus :

p.142 : " A mesure que nous grimpions, tout le comté s'étalait à nos pieds en miniature, les champs formant une symphonie de bruns et de verts, avec ici et là les prairies inondées qui captaient la lumière comme de l'aluminium fondu. D'un accord tacite, nous marchions vers Ringmoor, surgissant sur les sommets comme des nageurs qui refont surface. Le vent chantait dans les fils téléphoniques, qui faisaient entendre un do parfait."

 

p.420 : "Je ne veux pas me débarrasser des ouvriers agricoles et augmenter la mécanisation. Si je remplace les garçons de ferme par des machines, ce qui va disparaître, ce sont les paysans de nos campagnes. Je crois que les habitants de notre pays sont aussi une culture digne d'être cultivée et protégée."

 

p.437 : "Mourir n'est pas une partie de plaisir, Fox. Ecoute un bon conseil, fais tout pour l'éviter."

 

p.474 : "Mon coeur battait crescendo à mes oreilles, avec un tempo qui passait d'un adagio régulier à un allegrissimo frénétique. J'eus brusquement la frayeur de mourir ici même d'une attaque sur le tapis d'une propreté douteuse, et que personne ne s'en rendrait compe avant des jours. Mrs Stroud me découvrirait sans doute en heurtant mon cadavre avec l'aspirateur. Une douleur s'épanouit dans ma poitrine et envahit mes entrailles. Je me forçai à respirer. Je fis comme si le battement de mon coeur était le poules de l'orchestre, d'un orchestre sous ma direction -aucun instrument ne saurait désobéir au maestro. Je battis le tempo plus lentement dans ma tête ; alors, sans surprise, conciliant et docile comme un pupitre de seconds violons, mon propre coeur obéit à mon ordre de ritardando et ralentit progressivement avant de revenir à la normale. La douleur s'atténua."

 

p.479 : "La maison ne devient-elle pas un peu trop grande pour toi, papa ?" On aurait cru que, spontanément, la maison s'était mise à pousser dans tous les sens comme des poils d' oreille."

 

p.478 : "A mon avis, Ralph était un père pitoyable mais il se révéla un excellent agent contaminateur."

 

p.486 : "Robin haussa les épaules et gigota. "Je vais bien. Je naime pas la copine de papa, Angela. Elle a une voix bémolisée. On dirait une clarinette déglinguée. Je ne pourrai jamais aimer ce genre de femme, affirma-t-il avec une véhémence inhabituelle."

 

p.499 : "Il veut des partitions ? proposa une vieille dame dont le short révélait un plan de métro fait de varices."

 

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