Lecture

Résumé :

"1825. Le temps semble s'être arrêté dans ce village égaré d'Irlande où sévit la famine. Nóra y élève seule son petit-fils de quatre ans, infirme. Pourtant, deux ans plus tôt, Micheál marchait et parlait. Dans la vallée, on croit que des fées l'ont enlevé et ont en échange déposé un de leurs enfants dans son berceau. C'est lui qui serait à l'origine de la malédiction qui les a tous frappés. Leur unique espoir est une marginale qui vit dans la lande et parle le langage des plantes. Car la vieille Nance Roche a un don : elle communique avec le peuple invisible. Entre le mauvais sort et la superstition des hommes, le destin du petit Micheál oscille dangereusement.

" L'auteur brosse le portrait de femmes courage, dont le coeur, dans cette vallée rude comme un hiver irlandais, brûle d'humanité. Audacieux et magnifique. " La Voix du Nord"

Ce que j'en pense :

Un beau livre, bien écrit, poétique bien que dur. Dans ce village irlandais loin de tout, les croyances en des légendes persistent et régissent la vie des plus pauvres surtout. J'ai beaucoup aimé. Dépaysant ! C'est une atmosphère en voûtante dont on ressort à regrets...

J'aime aussi la photo de couverture

Extraits :

p.102 : "(...) et dans chaque ruelle, dans chaque coin sombre, ceux qui cherchaient à se louer attendaient sans rien dire."

p.103 : " Elle le savait : aucun fermier ne voudrait embaucher une enfant malade. Personne ne souhaitait faire entrer le mal sous son toit. Personnbe ne voulait payer les obsèques d'une étrangère."

p.192 : " - A ton avis, Mary, murmura-t-elle, combien de souffrances peut-on endurer sans que ça nous change au plus profon de nous-mêmes ?"

p.192 : "Elle avait toujours pensé qu'elle était une brave femme. Gentille et prévenante. Mais peut-être sommes-nous gentils que lorsque la vie nous permet aisément de l'être ? songea-t-elle. Le coeur s'endurcit qand le bonheur n'est pas là pour l'adoucir ?"

p.201 : "Selon nous, sa bouche est tellement pleine de faim qu'il n'y a plus de place pour les mots."

p.240 : "Allons ! Qui cherche un ami sans faille se condamne à la solitude."