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La Dame du Falgueyret
15 avril 2023

Lecture

Depuis le début du printemps, mon envie de lire a beaucoup diminué. J'ai commencé et arrêté deux ou trois romans que je reprendrai certainement mais plus tard.

Je me suis laissée embarquer cependant par un livre d'Anthony Trollope dont j'avais entendu parler sur un vlog de lecture (je ne sais plus lequel) :

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Résumé :

"Nous sommes dans l'Angleterre victorienne. Margaret Mackenzie, une vieille fille de trente-cinq ans, fait tout à coup un bel héritage. Bientôt les prétendants se pressent... Désemparée, elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père d'une nombreuse famille ; Samuel Rubb, l'associé de son frère, quelque peu filou ; et le révérend Maguire, qui aurait été si beau sans son oeil défectueux. La situation se complique lorsque l'héritage est remis en cause... Il va falloir à Miss Mackenzie beaucoup de sang-froid pour sonder son coeur et éviter les pièges qu'on lui tene. Publié en 1865, inédit en français, Miss Mackenzie est typique de l'art du grand romancier. Sa maîtrise de l'intrigue, la vérité psychologique de ses personnages, son goût pour la satire sociale, son humour discret forçaient l'admiration de Henry James, de Raymond Queneau  ou de Léon Tolstoï, qui disait de lui : "Il me tue, il me tue avec sa maîtrise !"

 

Ce que j'en pense :

C'est un roman simple, une satire sociale, de rythme lent. Cette étude de la société anglaise victorienne avec ses codes est très bien faite.

L'auteur a de l'humour ; il s'adresse de temps en temps au lecteur (ex. p.218 "Réfléchissez-y, mes lecteurs, et voyez si cela vous serait possible." et commente comme s'il regardait une pièce qui se jouait devant lui.

L'argent et le mariage sont les deux thèmes traités qui font que l'on compare l'auteur à Jane Austen qu'il admirait beaucoup d'ailleurs.

Margaret, Miss Mackenzie donc, semble effacée, indécise, au début du roman ; elle n'a aucune expérience de la société. Elle s'affirme de plus en plus au long du livre ; elle s'avère être une femme forte, généreuse, qui sait ce qu'elle veut mais tient à rester elle-même, à être le plus libre possible.

L'auteur ne nous laisse aucune illusion sur les trois prétendants de Margaret. Celle-ci ne voit d'abord que leurs défauts : Le révérend Maguire qui a un strabisme prononcé, Sam Rubb, homme ordinaire qui n'est pas de la même classe sociale qu'elle. John Ball son cousin, veuf avec neuf enfants, n'est pas non plus décrit sous un beau jour.

J'ai lu ce livre avec plaisir.

Extraits :

p.178 : "Pour beaucoup de femmes, je pense que le moyen le plus efficace de toucher leur coeur est de les maltraiter puis de le reconnaître. Si vous voulez exprimer d'une herbe ses plus doux parfums, piétinez-la et écrasez-la."

p.185 : "Miss Mackenzie, elle, ne pouvait l'avouer, fût-ce à ellea-même. Elle ne pouvait le reconnaître, mais elle désirait se marier, bien qu'elle fût perturbée par le vague sentiment que ce désir était condamnable. Qui était-elle pour avoir le droit d'aimer ?"

 

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