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La Dame du Falgueyret
11 octobre 2023

Lecture

Je viens de finir le deuxième tome de "La Traversée des temps" d'Eric-Emmanuel SCHMITT intitulé : "La Porte du Ciel"

la p

Résumé de Le Livre de Poche :

"Noam est à la recherche de celle qu'il aime, enlevée mystérieusement. L'enquête le mène au pays des Eaux douces – la Mésopotamie – où se produisent des événements inouïs, tels que la création des premières villes ou l'invention de l'écriture. À Babel, le tyran Nemrod fait construire la plus haute tour jamais conçue, une véritable « porte du ciel ». Grâce à sa fonction de guérisseur, Noam s'introduit dans tous les milieux, auprès des ouvriers, chez la reine Kubaba, jusqu'aux pasteurs nomades. Que choisira-t-il ? Son bonheur personnel ou les conquêtes de la civilisation ?... Après Paradis perdus, l’auteur utilise ici les dernières découvertes historiques sur l'Orient ancien et nous plonge dans une époque foisonnante, prodigieuse, à laquelle nous devons tant. Complots, trahisons, fourberies... C’est Dumas ressuscité dans le texte !

Il y a des livres dont les phrases jubilent, dont on sent qu’elles ont été écrites par un auteur en joie. Le Figaro

Sa spectaculaire érudition se mêle à son irrésistible envie de raconter une bonne et grande histoire. Le Point

Un roman envoûtant. Lire Magazine littéraire."

 

Ce que j'en pense :

J'ai aimé ce deuxième tome. Evidemment les périodes ne sont pas les mêmes. On retrouve avec bonheur les principaux personnages dans des aventures inouïes. J'ai beaucoup aimé la reine Kubaba. Noam continue à écrire avant la fin du monde qui se profile.... Il y a encore des mots attirants comme : "en rongnonnant" (p.556), "se mussaient" (p.558), hubris" (p.614)

Il n'y a rien à dire sinon : vivement que la suite sorte en Livre de Poche !

 

Extraits :

Humour :

p.87 : " - Elle m'a dit que son amoureux aime les chiens.

- Il les mange ?

- Il les aime vivants.

- Quelle horreur !

- Maman, il ne les mange pas vivants ! il vit avec eux !"

 

p.87 " - Le chien ? comment s'appelle-t-il ?

La mère me tança vertement :

- Les chiens ne parlent pas.

Puis elle s'inclina vers sa fille et soupira, sans la moindre gêne à mon égard :

- C'est peut-être ton amoureux, mais il n'est pas très malin."

 

p.91-92 : "Le sentier diffère de la route -il n'en existait pas à l'époque. Alors que le sentier reste un chemin obtenu par le consentement du paysage, puisqu'il suit ses mouvement, la route, conçue abstraitement par des géomètres, l'agresse en le coupant. Le sentier épouse la nature, la route la viole."

 

p.277 : "Dans une forêt, mille animaux nous scrutent, oiseaux, insectes, biches lièvres, écureuils, serpents, mais leur observation nous effleure : ils nous considèrent en fonction de eurs activités, évaluent notre nocivité et, selon, dévient ou poursuivent leur chemin. Dans une ville, mille guetteurs fourmillent d'intentions opaques : ils espionnent pour eux, ils espionnent pour leurs voisins, ils espionnent au nom du roi, de son ennemi, ils rapportent, ils déforment, ils alertent, ils amplifient."

p.382 : "Si la rébellion dépend du courage de l'individu, la soumission au collectif relève de la lâcheté."

p.502 : "A travers la traduction latine, nous reproduisons la pensée mésopotamienne : la Lune donne le lundi, Mars le mardi, Mercure le mercredi, Jupiter lejeud, Vénus le vendredi, Saturne le samedi, le Soleil le dimanche - Sunday en anglais, Sonntag en allemand."

p.524 : "Le tyran régnait par la peur, le pasteur par la confiance. Le premier abaissait les siens en utilisant la force, le second les élevait au moyen de valeurs. Alors que l'un flattait les vils instincts -convoitise, jalousie, égoïsme, crainte-, l'autre, le doigts pointé vers son Dieu, indiquait que le respect, la tempérance, la solidarité nous unissaient et nous sauvaient."

 

p.596 : "Dans la foule, ce fut d'abord la sidération, ce vertige de l'esprit qui ne veut pas croirz au mal. Puis l'effroi, cette paralysie qui fige les muscles, les poumons, le coeur. La peur, cette énergie qui permet de décamper ou d'attaquer. La panique, cette agitation qui effleure fébrilement mille issues. Enfin le chaos."

p.615 : "Une autre naïveté dans ces représentations frappe Noam : elles racontent Babel comme une fin. Pourtant Babek constituait un début. La Tour s'est effondrée, pas le désir de la Tour."

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