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La Dame du Falgueyret
25 janvier 2024

Lecture

Toujours à la suite du bilan, sur you tube, de "Hello dis-moi tout" , j'ai lu :

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Autant le dire tout de suite, c'est un véritable coup de coeur.

Résumé :

"De la Corée au Japon, une fresque familiale sur les routes de l’exil

Début des années 1930. Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par un riche négociant étranger. Lorsque cette dernière tombe enceinte et découvre que son amant est déjà marié au Japon, elle refuse le marché qu’il lui propose : devenir sa seconde épouse, « l’épouse coréenne ».
Pour éviter la ruine et préserver sa famille du déshonneur, Sunja choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui offre une nouvelle existence au pays du Soleil-Levant. Cette décision est alors le point de départ d’un douloureux exil, qui sur huit décennies et quatre générations.
Avec une justesse historique remarquable et une écriture précise et dépouillée, Min Jin Lee nous offre un hymne intime et poignant à tous les sacrifices que font les immigrés pour trouver leur place en pays étranger.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laura Bourgeois."

Ce que j'en pense :

Une saga qui s'étend sur plusieurs générations,  très bien écrite où l'on s'attache aux personnages. Intéressante du point de vue historique, du point de vue humain. Eblouissant ! on ne peut lâcher le livre.

Extraits :

p.17 :"(...) Hoonie avait suffisamment de bon sens pour ne pas espérer l'impossible - il avait la sagesse de paysan, acceptant sa vie telle qu'elle était, sans prétendre à ce qu'il ne lui était pas permis de désirer."

p.203 : "Yoseb n'en croyait pas un mot, mais personne n'échappait à la propagande. Chaque jour il lisait trois ou quare journaux pour glaner quelques éléments de vérité entre la censure et les affabulations. Ce soir-là, les journaus répétaient tous la même chose ; les censeurs avaient fait du bon boulot la veille."

p.299 : "Kim était un très bel homme -modeste, appliqué, et éloquent. C'était lui qu'Hansu préférait envoyer pour collecter les taxes, car il était d'une efficacité et d'une politesse à toute épreuve ; c'était comme emballer une action sale dans un papier immaculé."

p.331 : "Dernièrement, Noa l'avait prévenu que, puisque les Coréens au Japon n'étaient plus reconnus comme des citoyens, au moindre écart il risquait la déportation. Noa lui avait dit que, coûte que coûte, il fallait respecter la police et se soumettre, même si elle était grossière, et même si elle avait tort."

p.494 : "Tous ceux qui entraieint dans la salle de pachinko espéraient gagner de l'argent. Cependant, les joueurs venaient aussi pour échapper aux rues silencieuses et froides où on se disait rarement bonjour, aux foyers sans amour où les femmes partageaient le lit de leurs enfants plutôt que celuiç de leur mari, ainsi qu'aux rames de tramway surchauffées où l'on pouvait pousser des inconnus, sans leur adresser la parole."

p.496 : "A Séoul, on me traite de bâtard japonais, et au Japon, je ne suis qu'un sale Coréen parmi les autres."

p.505 : "- Est-ce si abominable d'être coréen ?

             - C'est abominable d'être moi."

p.542 : "Toute sa vie, Sunja avait entendu cet adage martelé par les femmes. Elles devaient forcément vivre dans la souffrance -en tant que fille, en tant qu'épouse, en tant que mère - et mourir dans la souffrnace, tel était leur destin."

 

 

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