Lecture

Livre pris à la médiathèque.

Résumé :

"Les crimes commencent par des aveux.
Rome. Sa dolce vita, son Capitole, ses foules de pèlerins, ses hordes de touristes. Sa pluie battante, ses sombres ruelles, ses labyrinthes souterrains et ses meurtriers insaisissables.

Marcus est un homme sans passé. Sa spécialité : analyser les scènes de crime pour déceler le mal partout où il se terre. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. Aujourd’hui, il est le seul à pouvoir élucider la disparition d’une jeune étudiante kidnappée
Sandra est enquêtrice photo pour la police scientifi que. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d’un immeuble désaffecté. Elle n’a jamais tout à fait cru à un accident.
Leurs routes se croisent dans une église, devant un tableau du Caravage. Elles les mèneront à choisir entre la vengeance et le pardon, dans une ville qui bruisse encore de mille ans de crimes chuchotés au coeur du Vatican. À la frontière de la lumière et des ténèbres."

Ce que j'en pense :

Il s'agit d'un livre très dense avec pas mal de personnages. De ce fait, à chaque fois que je reprenais le livre, j'avais la désagréable impression d'avoir oublié ce que j'avais déjà lu. Il y a beaucoup de chapitres en aller-retour (ex : 7H37, 1 an plus tôt, il y a 5 jours, hier, il y a 2 jours...). Je perdais le fil facilement.

Cependant j'ai aimé ce livre. J'ai aimé suivre Sandra et aussi Marcus. Il y a pas mal d'aspect historiques comme l'existence des prêtres pénitenciers : prêtres chargés par le pape ou l'évêque d'absoudre pes péchés graves. D'où certaines questions philosophiques posées comme, à force de côtoyer le Mal que deviennent-ils ?

Il y a plusieurs enquêtes parallèles qui vont se croiser à un moment donné. Elles se passent à Rome, Tchernobyl etc...

Donc je crois n'avoir pas tout compris mais j'ai aimé ce livre "labyrinthique". Je vais le rendre à la bibliothèque mais cela mériterait une deuxième lecture.

Extraits :

p.146 : "Un enfant souffrira toujours de la perte d'un de ses parents, même si elle advient avant sa naissance ou quand il est trop petit pour comprendre ce qu'est la mort."

p.172 : "On a tendance à oublier que les monstres ont été des enfants, constata Marcus. Nous gardons tous certaines choses de l'enfance. Mais d'où vient le besoin de tuer ?"

p.185 : "pour Sandra, il n'y avait jamais de certitudes mais des doutes qui s'ajoutent à des questions. Elle comprit qu'elle se trouvait à la croisée des chemins. Elle pouvait prendre le premier train pour Milan et tenter d'oublier cette histoire. Ou bien choisir de continuer, à n'importe quel prix."

p.225 : "parce que l'existence de Dieu, à ce moment-là, était sa seule consolation face au mal."

p.253 : "Sa compassion l'avait berné alors que le premier devoir d'un bon flic est de ne jamais croire personne."

p.302 : "Parfois les policiers agissent sous pression, et commettent des erreurs, comme tout le monde. La différence c'est qu'on ne les leur pardonne pas. Les gens s'attendent à des réponses sûres, une base solide pour rendre la justice."

p.322 : "La mort prenait les souvenirs, même les plus beaux, et les inséminant avec la douleur, rendant tout rappel insupportable. La mort maîtrisait le passé. Le doute était pire, parce qu'il s'emparait du futur."

p.326 : "Parce que seuls les monstres peuvent se réjouir de la mort d'autrui."

p.335 : "Il imaginait qu'il puisait dans les archives, mais ce n'était pas sa seule source. Au-dessus, un entrelacs de trames secrètes recueillait ou interceptait les nouvelles. Historiquement, l'Eglise avait toujours su s'introduire dans les institutions laïques ou dans les groupes organisés qui la menaçaient. C'était une forme d'autodéfense ?"

p.383 : "Les chassseurs le savent bien : il faut commencer l'enquête non pas par le dernier crime de la série, mais par le premier. Parce que l'assassin n'a pas encore l'expérience, il est donc plus probablr qu'il ait commis des erreurs."