Poème
Une personne (Mathilde Vermer Auteure) a mis sur FB aujourd'hui ce sonnet baroque:
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
Avec cette illustration :
Cela m'amuse car Fille VI a eu à l'apprendre (en guise de punition si je ne m'abuse), par le Directeur de son lycée. Elle le sait encore et lorsque je l'écoute, le débiter à toute vitesse, je me demande si je saurais l'écrire comme simple dictée...